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Ca me gène



Qu'on élève l'enfant né d'une autre (adoption) ou qu'on le conçoive avec l'aide des autres (don de sperme et d'ovule) l'azttitude est toujours la même. On pense avec confiance, naïveté ou inconscience que l'amour sera suffisant. Et que le lien tissé par les soins et le partage ancrera avec dorce l'enfant dans l'histoire familiale.

Or, régulièrement, l'actualité met sur le devant de la scène la quête ou la révolte d'un jeune adulte né sous X à l'autre bout du monde ou conçu grâce à l'intervention d'un tiers, et qui réclame le droit à connaître son patrimoine génétique ou, pour être plus direct, l'accès à ses origines. Sa démarche trouve alros écho chez tous ceux qui peuvent se sentir concernés par son histoire, soit parce qu'ils cachent un secret ou qu'ils en sont victimes, soit parce qu'ils sont les parents boulversés d'un enfant en souffrance.

Gouvernement après gouvernement, de gauche comme de droite, des tentatives ont été faites pour larifier ces situations. Derniers en date : les deux projets de loi déposés en 2006 par une députée UMP. L'un prévoyait de modifier l'accouchement sous X (qui permet à une femme d'abandonner son enfant dans le secret le plus complet). L'autre, de donner une possibilité d'accès à l'identité des donneurs. Pendant la campagne présidentielle, Sarkozy s'est prononcé pour que la levée de l'anonymat de la mère biologique (qui serait obligée de laisser son identité) soit possible à la majorité de l'enfant. A condition, que la femme accepte.

Quant au projet concernant les donneurs de sperme ou d'ovocyte, pas d'aménagement prévus à ce jour. Pourtant en occident, le culte du secret s'effrite un peu partout et les législateurs s'assouplissent. Mais en France, malgrè les 50 000 personnes qui sont nées d'une IAD (Insémination Artificielle avec Donneur) et les centaines et centaines de milliers d'adoptés, l'anonymat reste la règle.

Or, cet accouchement sous X relève d'un protectionnisme malsain et rétrograde. Comme l'anonymat systématique des donneurs, il favorise avant tous les parents qui, dans une crainte affective irraisonée, craignent d'être dépossédés avec l'identité du géniteur, de l'amour de ses enfants.

Après les législatives, un secrétaire d'Etat à la famille devrait être nommé.

Espérons qu'il se fera entendre
lors de la prochaine révision de la loi sur la bioéthique ...


article tiré de ELLE Magazine,
édition du 11 juin 2007