Reconnaissez-vous cet homme, allongé sur son lit de mort, la peau légèrement ... heu ... rongée... ridée... abimée... enfin, c'que vous voulez quoi !
Non ? Vous reconnaissez pas ? Mais c'est Nietsche !!!
Le grand philosophe allemand qui a fait un grand tapage en critiquant les valeurs du christianisme, car d'après lui, cette institution refusait de reconnaître les véritables qualités et caractéristiques de l'homme en noyant celui-ci dans un univers de valeurs fausses, fondées sur des textes et écrits donnant des réponses illusoires, en instaurant une peur du temps, de la mort, peur de l'abime et du néant ... peur de l'inconnu ...
Dans sa phrase très connue et très controversée
"Dieu est mort" , il exprime la chute de toutes les valeurs religieuses, et prône une conception plus réaliste de la nature de l'homme : le
surhomme, valeur qu'il évoque dans son très célèbre ouvrage
"Ainsi parlait Zara Thoustra" .
La notion de surhomme sous-entends, comme son nom l'indique, une valeur supèrieure de l'homme, qu'il doit trouver lui-même, pour surmonter toutes les conceptions négatives que la religion a faite de l'homme.
Bon, c'est pas ça, mais revenons à notre sujet principal : Nietzsche dans son lit de mort.
Cet homme a passé 11 ans dans le coma après avoir eu (eu ou subi ?) une attaque cérébrale. Tel un pitit légume impuissant et sans défense, il fut soigné par sa gentille ptite soeurette pendant toutes ces années.
Nombreuses ont été les peintures faites de Nietsche à son état de légume ... Pourquoi ? Parce que malgrès son état légumineux, Nietsche conservait dans son visage un ptit regard espiègle, même pervers, et certains se sont même demandés si son état n'était pas une supercherie ... Une supercherie de onze ans quand même ... Mais Nietsche était un grand homme ...
Voici une jolie peinture que j'aime beaucoup, et qui a été faite par le peintre expressioniste, Edouart Munche (aussi auteur du célèbre tableau
"Le Cri" ci-dessous)
Comme vous pouvez le constater, les deux tableaux ont des points communs ... les couleurs vives, mais aussi les formes et le paysage qui est dessiné derrière ...
"Le Cri" est un tableau représente la peur, l'angoisse, mais y'a aussi comme un trou ... cherchez où ...
Trouvé ?
C'est le trou de l'abîme bien sur ! Le trou des yeux ... Le trou de la bouche qui s'exprime pour crier. Le trou qui existe entre le "crieur" et les autres personnes derrières lui ... le trou de la communication ... Oh ! combien d'interprétation différentes peut-on en tirer ...
Ces deux tableaux s'opposent l'un à l'autre dans l'expression qu'elles dégagent vraiment (bah ouais, Munch était un expressioniste ... logique nan ?)
Dans la représentation de Nietsche, quelles que puissent être les points communs avec "Le Cri", l'expression est différente ... Elle montre plutot ici une attitude calme, stable et réfléchie ... L'attitude de Nietsche qui se retrouve enfermé dans ses pensées ... Nietsche dans son monde à lui. Nietsche qui réfléchit à sa situation de "surhomme" ...
Les couleurs ont une valeur différentes dans les deux tableaux. Dans "Le Cri", ce sont des couleurs vives, qui font peur, qui font un peu penser aux feux de l'enfer, avec le Styx derrière ...
Dans la representation de Nietsche, ces couleurs donnent un aspect un peu ... "psychédélique", voir "psychotique" , montrant un peu la façon de penser de Nietsche, le rebel ...
(façon de parler bien sur mon Nietschounet !) ...
Enfin, à interpréter comme vous le voulez, parce que c'est de l'art, et c'est fait pour laisser exprimer ses gouts et avis ...
Mais c'est magnifique, n'est-ce pas ?
Brefounet, je voulais vous parler un peu de
peinture et de philosophie,mes deux passions,
mes deux amours après le Sudoku et les chaussettes
ceci est une blague
à prendre au second degré bien sur
... et qu'apres j'ai rangé le frein a moto par accident, et 
